« ÉCOUTE »
Ici les symboles vivants
qui te tournent présente
tout tu argile mystérieuse
feu, larme et poussière
la mémoire sur tes lèvres
soie intensité du bisou
la calme de ta main
retraçant la pensée
dans mon corps de rayon
le tire de tes rivières
de pleine lune noble
dans le ciel du mai
Shakti de mon esprit
que tes cheveux convoquent
comme le soleil à l’aube
déjà révèles ma soirée
nue comme le feu
qui se bagne en silence
béatitude du verbe
tes hanches de nuages
le zénith de ton nombril
tous tu livrez
mer rose de ma joie
en quel brillant les poissons
avec la féroce tendresse
d’un bleu-intime poulain.
Avec patience je t’écoute
femme serpent et oiseau
préfigure la lune
ta longue bifurquée
ta salive prophétique.
là dans la distance
mes doigts précurseur
croisent ta peau aimé
et ta voix me prononce
comme une femme au mari
délibérément
c’est mon nom ton instinct
sourire et pesanteur
la pierre sur la lac
Huehuecoyotl, 17 mai, 1995
« LA FEMME »
La femme
une énigme
couverte.
Lèvres du lac
dents de la brise
pieds de la boue et l’argile.
Se transforme toujours incessante
toute l’humanité
dans son nombril fontaine
comme du pain tiède du temps.
Durante le soleil majestueux
unique féconde,
parcourant son entourage
de ses sains de lune
ouverte et réflexive.
Ciudad de México, 16 février, 1981
«TZARARACUA »
Cascade
prémonition
étincelle
cécité
miroir de mon esprit
contre le vide
réveiller dehors-brouillard
étoile fluide
clignote tintements
absorbé je contemple
ta chute
submerge
élevant les pierre
les arbres
déjà augmente la montagne
et tu arrêtes
le temps
immanente colonne
cristal séquence
ta force de tomber
pour le souffle
et tu bouges la conscience
ancien sel de langue
qui ronge avec ses accents
de consonne oracle
la T la Z la R
et les noyés vocaux
TZARARACUA
vierge des eaux
langue Purépecha
chant languissant
creuset de fleur et pierre
déjà glisses
tu flottes
tu tombes
avec ta culte burin
et tu ries
et tu pleurs
tes veines ancestraux
attisés caudal
tu nommes
tu cours
tu chantes
tu échos entre paumes
et l’encage somptueux
de silence
plus nature
tu peignes mon esprit
sa sombre des murmures
détient la nuit
avec ton corps qui s’enfuit
en pluies de bonté.
Sculpture native
entre lumière et marbre
« la fontaine de la vie »
neurone géologique
hormones des êtres
rosée pour la flore
que pour mille ans
tu contemplés a les rois
et vierges Purépechas
au pèlerin
et pasteur
dans sage simplicité
tombant et élevant
au vague de ta musique
blanche tu es
esprit vierge
transe des coquilles
lèvres de puits
tu nommes et tu levées
avec tes ailles d’ange
Tzararacua
Tzararacua
Tzararacua
Tzararacua
Michoacán, 1994
Traducción por Michelle Chamandy